La grotte Véronique
Commune de Saint-Martin-de-Londres, Massif de la Sellette (Hérault)

Un mythe des garrigues: La terrible Grotte Véronique. Retrouvez le texte intégral de l'article sur le site de J.F Brun.

HISTORIQUE

La grotte est découverte le 16 juillet 1962 par C. Balcet du SCM qui la reconnaît jusqu’à lapremière voûte mouillante le 20 juillet. Le 28 juillet de l’année suivante, A. Allègre, J. Azéma, A. Colomer, J. Granier, A. Rigaud et R. Roux franchissent trois laisses d’eau avant de s’arrêter devant le siphon de boue. Quatre semaines plus tard, le 23 août 1963, Balcet, J.-M. Cardonnet, Cuvilliers et Roux trouvent l’obstacle à sec et progressent jusqu’à l’étroiture de la Coulée. Le développement est estimé à mille cent mètres. Le 11 septembre, les mêmes plus R. Nourrit visitent en détail les diverticules.

Le dynamitage de l’étroiture de la Coulée par Colomer et Roux le 4 août 1964 ouvre l’accès à la suite de la cavité. Les deux anguilles foncent jusqu’au gour du Courant d’air au-delà de la redoutable étroiture de l’Accouchement. La grotte excède les 2000 m.

Le 30 mai 1965, A. Boyer, Cardonnet, Colomer, H. Paloc et J.-C. Théron reviennent à la charge. Tandis que les deux derniers effectuent le relevé topographique des conduits menant à l’étroiture du Sable, les trois autres dépassent le point connu. Colomer atteint la fissure terminale dans laquelle il s’engage sur quelques mètres. Le développement total est estimé à trois mille mètres.


Plan grotte Véronique

Une ultime sortie mémorable, le 24 janvier 1968, réunit Colomer, Congras et Roux dans l’exploration éprouvante du boyau des fakirs, trente mètres avant le terminus. Si la cavité est considérée comme « humainement terminée », Colomer note que « la galerie continue aussi étroite mais aérée et franchissable…»

Une décennie plus tard, en 1976 et 1977, le GERSAM reprend les explorations et la topographie de la grotte. Les enfants spirituels de R. Roux découvrent la galerie Temple et s’aventurent derrière l’étroiture de l’Accouchement sans y découvrir de prolongements notables. En 1988 et 1989, d’autres incursions permettent de compléter la topographie des galeries intermédiaires. Il explore un méandre exigu à la base d’un P 10 dans la galerie des Perles en septembre 1993. Le développement jusqu’à l’étroiture de l’Accouchement avoisine trois mille mètres. La partie terminale, vierge de tout relevé, est estimée entre un kilomètre et demi et deux kilomètres.